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Trois pas en avant, deux pas en arrière...

01/02/2015 18:37

Voici quelques nouvelles fraîches de la semaine dernière. La DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) nous avait laissé entendre que le dossier du Herlo allait passer à la commission CODERST (Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) de février 2015. Or nous avons appris avec une grande déception qu'une fois de plus ce ne sera pas le cas. Ce serait pourtant une très bonne chose pour que ce dossier soit étudié avec le regard croisé de plusieurs experts et qu'il prenne éclairage sur différents points de vue.

En attendant le collectif des riverains Herlovigilance s'est réuni samedi pour faire le point, non seulement le niveau de mobilisation ne faiblit pas mais nous sommes dans la perspective que de nouveaux membres viennent nous rejoindre. Nous avons fait le point sur les actions en cours et celles qui nous envisageons de démarrer en fonction de l'évolution du dossier. Un agriculteur nous a rejoint en fin de réunion afin de nous apporter son avis de professionnel sur la situation. De son point de vue, notre position est partagée par plusieurs d'entre eux qui ne comprennent pas qu'on puisse assimiler le stockage permanent de fumier de volaille d'une entreprise qui en fait la collecte dans différents élevages industriels avec le stockage temporaire plein champ fait par un agriculteur dans l'attente de l'amendement d'une parcelle. Il trouve également injuste qu'on n'impose pas à cette entreprise les mêmes contraintes que celles qui sont imposées et contrôlées pour les stockages permanents de fumier chez les éleveurs. En effet, ceux-ci ne sont autorisés à réaliser un stockage permanent que sur une plateforme étanche, avec un système de récupération des jus de fumier et leur collectage, puis traitement et avec des contraintes empêchant la dispersion des jus de fumier dans les eaux pluviales. Cette contradiction est d'autant plus incompréhensible que les volumes stockés sont sans commune mesure. Cette situation est également de nature à porter un préjudice à l'image d'éleveurs qui respectent les contraintes environnementales.

Pendant ce temps là, les prémices d'une clôture apparaissent sur la plate-forme du Herlo, ces travaux sont également révélateurs des priorités données sur ce chantier, visiblement on est plus empressé à tout mettre en oeuvre pour qu'on ne puisse plus voir ce qui se passe sur la plate-forme qu'à prendre les mesures nécessaires pour garantir une protection de l'environnement.

 

Un spectable désolant :

19/01/2015 21:37

Pour compléter l'article posté hier voici ci-dessous, la vidéo réalisée à partir des prises de vues faites à proximité et en dehors de la plate-forme. Les images parlent d'elles-mêmes, les ruissellements des eaux de pluies mélangées avec les écoulements du bas des andains atteignent la parcelle voisine située en contre-bas sur le côté sud. La terre, gorgée d'eau après les fortes pluies, n'absorbe plus et le ruissellement provoque même des ravinements de surface en s'écoulant sur un terrain en légère pente. 

 

Pluies abondantes... ça ruisselle de partout ! from Herlo vigilance on Vimeo.

Le droit de respirer à pleins poumons...

18/01/2015 19:03

Samedi matin les vents n'étaient pas très bien orientés pour les riverains du village de Le Guet, l'odeur du fumier était très présente, une photo du tas prise dimanche montre le résultat de la fermentation qui libère le gaz à l'odeur caractéristique du fumier de volaille.

Le tas fumant, en arrière plan le village de Le Guet.

Les pluies abondantes de ces dernières heures laissent imaginer la scène du côté phréatique. En tous cas, les ruissellements ont été évidents sur le terrain en légère pente situé en contre-bas côté sud comme en témoignent les photos ci-dessous.

Eaux de ruissellement descendant du talus séparant la parcelle située en contre-bas, de la plate-forme.

Ruissellement vu de plus près.

Effets de ravinement lié à la pente de la parcelle voisine de la plate-forme.

Comment peut-on parler d'une situation tout à fait normale dans ces conditions ? Les faits sont pourtant incontestables.

Des questions pour faire avancer le débat.

11/01/2015 12:13

Préambule :

La recherche de polémique qui s'est traduite par une tentative d'opposition entre agriculteurs et riverains nous amène à recentrer le débat sur les vraies questions que nous nous posons. Le rapport de force que certains tentent d'établir n'est pas de nature à favoriser un climat serein pour avancer sur ce dossier alors qu'une recherche de consensus ne peut se faire que sur la prise en compte des intérêts de chacun. Voici une première liste de questions qu'il faudra bien poser et à laquelle nous apportons notre point de vue pour alimenter le débat.

Q1 : Peut-on assimiler un entrepreneur de travaux agricoles à un agriculteur ?

Notre avis : c'est sans doute une fausse question. Il est évident que les deux sont rattachés à l'agriculture, il est donc logique qu'ils se retrouvent dans le même syndicat, par contre, il est clair aussi que leurs activités diffèrent, l'un est producteur, l'autre prestataire de services et c'est bien sur cet aspect que le collectif fait une différence et non sur un problème d'appartenance. De notre point de vue cette différence doit être prise en compte en raison en particulier des volumes de fumiers à traiter et de la gestion de leur traitement qui ne sont pas comparables.

Q2 : Le dépôt actuel peut-il être considéré comme un dépôt « plein champ » ?

Notre avis : Si c'est le cas, il est dans l'illégalité pour les raisons suivantes :

  1. il devrait être destiné à l'amendement de la parcelle et ici ce n'est pas le cas,

  2. il ne devrait pas être fait deux années consécutives au même emplacement or, il y avait déjà un dépôt conséquent au même endroit entre juin et juillet 2013. La loi est claire, elle évoque une rotation sur au minimum 3 années.

  3. Il devrait être temporaire, la durée maximale prévue pour le stockage plein champ est de 10 mois, or ici, tout laisse à penser que cette donnée sera difficile à respecter compte tenu du fait que le stockage actuel n'est pas forcément fait pour être épandu mais davantage à priori dans la perspective de faire du compost.

Par conséquent, le dépôt devrait être assimilé à un dépôt permanent. Dans ce cas ne devrait-il pas respecter les règles suivantes déjà appliquées pour des stockages permanents ? À savoir :

  1. être fait sur une plate-forme étanche,

  2. avec séparation des eaux pluviales et des jus d'effluents,

  3. avec récupération des jus d'écoulement dans un bassin étanche,

  4. avec dispositif de traitement des jus ,

  5. Etc…

Q3 : une carrière peut-elle être considérée comme un bassin de rétention étanche ?

Notre avis : l'observation du niveau dans la carrière en dehors des périodes de pluie montre qu'il baisse de façon visible, cela ne peut être dû au seul fait de l'évaporation mais bien d'une infiltration dans le sol. Cette observation devrait à notre avis être considérée comme preuve de l'existence d'une réelle percolation.

Q4 : les distances indiquées sont-elles le seul critère à prendre en compte pour valider une installation ?

Notre avis : nous ne comprendrions pas qu'on ne prenne pas en compte le relief et l'exposition par rapport aux vents. Les faits constatés montrent que les nuisances olfactives sont bien réelles et ressenties par les riverains en fonction de l'orientation des vents, or nous constatons que le bâchage des merlons n'a pas été fait de façon systématique pour l'instant et que ce bâchage, s'il réduit les nuisances, il ne les supprime pas totalement. Le caractère permanent du stockage sur le site rend d'autant plus inacceptable ces nuisances.

Q5 : du stockage actuel dépend l'activité de plusieurs élevages avicoles si on en croit ce que nous dit le propriétaire de la parcelle. Que peut-on dire par rapport à cette question ?

Notre avis : deux aspects sont ici à prendre en compte. Le premier est un étonnement par rapport à cet argument qui voudrait dire que l'existence même de ces élevages n'a pas été soumis dès le départ à la garantie de possibilité de traitement des effluents d'élevages. Ce serait alors contraire à la loi et on se situerait alors dans une logique de "mise devant le fait accompli" pour faire pression et forcer à accepter une installation de plate-forme dont le dossier est actuellement à l'étude. Le deuxième aspect consiste à demander de prendre en compte toutes les activités de la zone géographique car il est clair que le type d'installation qui est envisagé peut avoir des conséquences sur d'autres activités existantes comme par exemple sur l’activité actuelle de gîtes ruraux et des conséquences prévisibles sur la valeur immobilière des biens des riverains. Cette préoccupation traduite par le slogan du site du collectif « Préservons notre environnement dans le respect des activités de chacun. » est un aspect qui doit aussi être pris en compte dans le dossier.

À suivre…


 

Flash info du samedi 3 janvier 2015.

03/01/2015 12:05

Pour ne pas faillir à la tradition je commencerai par vous souhaiter une très bonne année 2015 en espérant qu'elle sera aussi respectueuse que possible de l'environnement.

Nouvelles de l'activité de la plate-forme :

Un troisième andain a été commencé hier vendredi, il n'est pour l'instant pas bâché, le volume stocké continue par conséquent à augmenter de façon siginificative au point où il est devenu tout à fait inapproprié de vouloir comparer ce dépôt de fumier de volaille à n'importe quel dépôt plein champ réalisé par un agriculteur. Cela ne fait que confirmer les craintes des riverains et à leur donner raison quand ils demandent à ce que ce dossier ne soit pas traité en prenant en référence les dépôts temporaires réalisés par des agriculteurs en vue de l'amendement de la parcelle sur laquelle le dépôt est réalisé. Cela discrédite le discours de ceux qui prétendent que ce qui se passe sur la plate-forme du Herlo est une pratique très courante en agriculture.

Mise à jour : finalement ce troisième andain sera bâche le lundi suivant en fin de matinée.

Retour sur le dernier conseil municipal :

Le PV de délibération du conseil municipal du 19 décembre dernier est publié et vous pouvez le consulter en ligne. Vous y trouverez en page 8 ce qui a été relevé au niveau des échanges qui ont eu lieu concernant le dépôt du Herlo. Consulter le compte-rendu.

Mise au point :

20/12/2014 18:11

C'est avec consternation que nous découvrons qu'on nous prète des intentions qui ne sont pas les nôtres. En lisant l'article paru sur "Les Infos du Pays Gallo" nous sommes assimilés à des "gens de ville" qui ne comprendraient pas le "monde de la campagne". C'est un raccourcis un peu rapide et complètement faux ! La mobilisation du collectif n'a absolument rien à voir avec une opposition au monde agricole, il suffit pour cela de relire ce que nous avons déclaré dans le communiqué et notamment la phrase : "la façon dont le propriétaire agit en méprisant les riverains porte préjudice à des activités agricoles quand celles-ci respectent les cadres réglementaires, c'est ce type d'abus qui conduit à mettre en place des nouvelles contraintes qui ensuite s'imposent à tous".

Il convient dans le cas présent de remettre les choses à leur place, le collectif ne réagit pas contre un dépôt de fumier fait par un agriculteur et destiné à l'amendement d'une parcelle, situation jugée totalement normale par les membres du collectif. La réaction est par rapport à un projet qui a un caractère industriel évident dans la mesure où il s'agit ici d'un stockage important de fumier résultat du collectage réalisé par un entrepreneur et dont les quantités et conditions de stockage génèrent des nuisances. Il ne faudrait donc pas faire l'amalgame.

 

 

Actualité du jour : tentative de nettoyage ?

19/12/2014 13:25

Ce vendredi 19 décembre un bruit de moteur régulier était perceptible aux abords de la plate-forme. Intrigué par le bruit on a pu imaginer une activité certaine sur le site. N'étant pas des experts de la production de compost on ne maîtrise pas totalement le processus de fabrication, toujours est-il que parmi les engins il y a avait une grosse tonne à lisier. Elle est venue pomper de l'eau dans la carrière, était-ce pour la vider ? Ou était-ce pour arroser les endains trop secs par ce temps de pluie ? Comprendra qui pourra ! Drôle de chantier quand même !

On peut légitiment penser que l'activité visait à remettre un peu de propreté sur le site et essayant d'effacer quelques traces trop flagrantes de la pollution par le jus de fumier des eaux de ruissellement. Les allées entre les endains ont été raclées, le liquide noirâtre contenu dans la carrière a été pompé puis aspergé un peu plus haut sur le site, le fond de la carrière a aussi été râclé et les boues ont été poussées tant bien que mal vers le fond du terrain. Le seul point sans doute un peu positif a été le recouvrement du deuxième andain encore à l'air libre par une bâche, pour le reste la vidéo qui suit donne un aperçu du résultat peu probant de l'opération.

Les méthodes actuelles de gestion du site ne peuvent que poser question quant à ce qui peut nous attendre si cette situation perdure et cela ne peut que renforcer la détermination du collectif des riverains.

 

Opération nettoyage. from Herlo vigilance on Vimeo.

Un collectif de riverains se met en place.

14/12/2014 20:53

Face à la tournure que prennent les événements, des riverains se sont retrouvés aujourd'hui pour savoir quelle suite ils pouvaient donner face au deuxième dépôt de fumier constaté la semaine dernière. Face à la dégradation de la situation et pour palier au sentiment d'impuissance des riverains, le groupe a décidé de créer un collectif nommé Herlovigilance afin que soit entendu l'avis des personnes qui subissent aujourd'hui les nuisances liées au projet de création d'une installation de compostage permettant le recyclage des fumiers de volaille que le propriétaire collecte dans des élevages industriels. Deux actions sont envisagées dans un premier temps, la première consiste à retourner une feuille de signalement de nuisances à la préfecture et la deuxième consiste à informer par voie de presse la population de la situation et de la création du collectif.

Le collectif déplore le fait qu'on en arrive à cette situation mais le sentiment de prendre le risque de ne pas être entendu est suffisamment important pour justifier cette mobilisation. Le collectif a décidé de poursuivre ses échanges avec les responsables de la préfecture dans un souci d'apaisement et de tentative de recherche de solution. Il est ouvert à toute personne désireuse de se mobiliser contre les abus constatés dans ce projet, qui de par sa nature porte aussi un préjudice évident pour d'autres activités agricoles qui, elles, se font dans un cadre respectueux des règles. Il condamne l'attitude méprisante d'une entreprise face aux riverains et une activité conduisant à une dégradation de l'environnement.

Contacter le collectif :

Pour contacter le collectif vous pouvez bien entendu utiliser le formulaire proposé au bas de la page "Accueil".

Ras le bol et colère !

13/12/2014 12:11

Un nouveau dépôt de fumier de volaille a eu lieu cette semaine et le volume dépasse très probablement les 300 mètres cube sur un terrain en légère pente et sans véritables aménagements. Les riverains saturent et n'ont aujourd'hui d'autres alternatives que de se mobiliser et de protester. Le fumier est déposé à même le sol et sans aucune protection pour le dépôt de la semaine. Le tas a été bien rincé hier et cette nuit par les pluies abondantes et le jus s'écoule sur le terrain puis dans l'ancienne carrière.

La colère et l'incompréhension sont d'autant plus grandes que le fumier ne vient pas de l'exploitation agricole du propriétaire du terrain et n'est pas destiné à être épandu sur la parcelle, qui d'ailleurs n'est pas cultivable, mais qu'il provient du collectage de fumier réalisé dans plusieurs élevages industriels. On ne se situe donc plus dans le contexte d'une activité agricole classique mais bien dans une activité de transformation qui s'apparente à de l'industriel agricole.

La vidéo ci-dessous, tournée le 13 décembre, est sans équivoque et montre bien les conditions de stockage actuelles. Une analyse de l'eau "couleur café noir" de la carrière apporterait sans doute des éléments intéressants pour constater le niveau de pollution de l'eau dans ce bassin de rétention improvisé. Une chose ne peut cependant pas être perçue à travers la vidéo et c'est pourtant une des retombées majeures que subissent les riverains les plus proches, il s'agit de la pollution de l'air qui, au gré des changements de l'orientation des vents, titillent les odorats.

 

Semaine du 8 au 13 décembre, nouveau dépôt de fumier. from Emmanuel LE CLAINCHE on Vimeo.

Images de la pollution aquatique après la pluie.

11/11/2014 18:25

Ce mardi 11 novembre, la journée a été particulièrement arrosée. En allant sur le site 2 heures après les trombes d'au le spectacle était un spectacle de désolation, le tas de fumier jutait de toute part et la terre gorgée ne pouvait que laisser le jus ruisseler abondamment jusqu'à rejoindre pour une partie le caniveau qui déversait le liquide brunâtre dans le trou de la carrière. Le mieux pour s'en rendre compte ce sont encore les images filmées à ce moment-là.

 
Images de la pollution par ruissellement. par eleclainche

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L'évolution du chantier.

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