Rencontre à la mairie : mercredi 18 mars 2015
La délégation du collectif Herlovigilance a été reçue comme prévu à la mairie de Questembert ce matin, nous étions accompagnés, comme nous l'avions signalé, par un représentant de l'association ERB (Eau & Rivières de Bretagne) dont le collectif est adhérent. Mme le maire s'est excusée, son planning très chargé ne lui permettait pas d'être présente à la rencontre, la délégation a donc été reçue par Erwan LE BORGNE et Pascal LE PIRONNEC, conseillers municipaux. M. Joël JAHIER adjoint à l'urbanisme est venu nous saluer en nous signalant « qu'en cas de problème » il ne fallait pas hésiter à le solliciter. Mme le maire nous a également dit que si nous en éprouvions le besoin elle viendrait nous rejoindre.
Les échanges ont été globalement courtois, même si les points de vue ne sont pas forcément en accord chacun a pu s'exprimer et donner son avis. Si cette rencontre avait pu avoir lieu avant, cela aurait sans doute évité des malentendus.
Les avancées pour le collectif :
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La première est certainement d'avoir pu échanger de visu avec des interlocuteurs.
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La deuxième est d'avoir obtenu la copie du compte-rendu fait par l'inspection de la DDPP qui a été établi par la préfecture à la suite des visites faites sur le terrain. L'accès à ce document était très attendu par le collectif qui a pour principe de travailler sur des faits réels et non pas sur des rumeurs.
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La troisième satisfaction était la perspective d'obtenir une copie du dossier qui a valu autorisation à exploiter la plate-forme du Herlo car c'est la seule façon pour les riverains de pouvoir se positionner par rapport à un projet sur lequel ils n'avaient jusque là obtenu aucune information. Il est prévu que nous récupérions la copie du dossier samedi matin.
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Nous nous sommes quittés en envisageant une possibilité de rencontre à chaque fois que les événements le nécessiteront.
Nos interlocuteurs ont insisté sur l'infaisabilité de la mise en conformité de telles plate-formes sur le plan financier, ce que nous sommes prêts à entendre, le fait que des jus de fumier ont pu s'écouler avec les eaux de ruissellement et atteindre une parcelle voisine est admis par tout le monde, sur ce plan notre message est donc entendu. Ceci ne fait donc que confirmer qu'il y a bien un problème et qu'il faudra qu'il soit pris en compte et traité de façon raisonnable.
Il reste certainement des points de divergences. Pour nos interlocuteurs l'entreprise qui exploite la plate-forme est assimilable à une activité agricole classique, ce que nous contestons dans la mesure où, pour le collectif, nous sommes dans des situations non comparables. Nous avons insisté sur le fait que la mise en place du collectif ne s'est à aucun moment faite contre des activités agricoles que nous comprenons et acceptons à chaque fois qu'elles demeurent raisonnables et nécessaires pour l'activité de l'exploitant. Une activité para-agricole faite par une entreprise prestataire de service est d'une autre nature et ne peut donc être assimilée à l'activité d'une exploitation agricole ordinaire. Il semblerait que les faits nous donnent raison quand on étudie le statut de la SARL qui exploite la plate-forme et dont on peut trouver des éléments d'appréciations en consultant les liens ci-dessous, qui au demeurant, sont tout à fait officiels et non contestables :
En conclusion le collectif s'estime satisfait d'avoir enfin pu obtenir des documents qui permettent de travailler sur des faits réels et non des hypothèses de travail. Il confirme la nécessité de rester vigilants et il le sera. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour s'assurer que le projet reste en conformité avec les textes en vigueur afin qu'il ne devienne pas un mauvais exemple, facteur de nuisances pour les riverains et qui peut être montré du doigt pour dénigrer une profession agricole qui, quand elle est raisonnable et respectueuse, n'a pas besoin de cela.