Une série qui n'en finit plus...

01/04/2015 10:02

 

Lundi 30 mars la plate-forme a été totalement débarrassée de son fumier, on pouvait espérer une pause, le mardi 31 mars, la plate-forme était propre. C'était sans compter avec l'activité du premier avril. Une odeur persistante rappelant l'hydrogène sulfuré (oeufs pourris) envahissait le village de Le Guet. Maintenant le réflexe est là, on scrute la direction du vent et on regarde en direction de la plate-forme. L'acalmie aura été de courte durée les dépôts ont repris ce qui confirme qu'il s'agit bien de dépôts à caractère permanent. Tout laisse à penser que les conditions de stockage ne seront pas très différentes des précédentes et on s'attend donc à subir les mêmes effets une fois de plus.

Concrètement cela pose des questions très pragmatiques concernant la vie au quotidien comme celle de savoir si on laisse le linge à sécher sur le fil ou s'il ne vaut pas mieux certains jours, compte tenu de la qualité de l'air ambiant, utiliser le sèche-linge.

Voici comme se présente le site le 11 avril (voir ci-dessous la vidéo), deux nouveaux andains sont en place. Cette fois-ci, ils sont à la fois plus près de la limite sud de la parcelle et plus resserrés ce qui laisse présager que le dépôt va aller en augmentant. Le nouveau dépôt permet de confirmer que les conséquences constatées lors du dépôt précédent vont se reproduire dès que les conditions climatiques seront propices puisque les conditions de stockage ont guère évolué :

  1. Les andains sont toujours réalisés à même le sol, les parties bâchées ne le sont pas en partie basse, le fumier est utilisé pour empêcher la bâche de s'envoler, une partie d'andain est à l'air libre ; il n'y a donc pas de raison que les nuisances observées avant ne se reproduisent pas :
    1. nuisances olfactives dépendant de la direction et de l'intensité du vent,
    2. pollution des eaux de ruissellement par les jus de fumier,
    3. ...
  2. le mélange d'eaux de ruissellemment et des jus de fumier continuera à s'écouler vers la carrière qui vient d'être vidée mais qui garde néanmoins les traces des derniers dépôts, s'ils ne sont pas recueillis dans la carrière, ils finiront bien par aller quelque part, soit par infiltration, soit en ruisselant sur le terrain voisin comme la fois précédente ; les risques de pollution de la nappe phréatique par infiltration ou par ruissellement demeurent par conséquent et le pompage réalisé périodiquement interroge par rapport aux précautions prises pour que ce mélange ne soit pas source de pollution sur un autre lieu. Il est surprenant que ce problème de récupération des eaux polluées dans la carrière ne soit pour l'instant évoqué ni dans le dossier qui a valu autorisation, ni sur le rapport de la DDPP adressé à la mairie en date du 16 janvier précisant les recommandations faites au propriétaire.

Ce nouvel épisode met les pouvoir publics en face de leur responsabilité, si les recommandations adressées au propriétaire du dépôt ne sont pas respectées ils n'auront que deux alternatives, soit prendre les mesures qui s'imposent quand une telle situation se produit et qu'elle dure et se renouvelle, soit accepter d'être désavoués ce qui pourrait contraindre le collectif à engager des actions visant à faire respecter les règles de protection de l'environnement.

Des andains frais ! from Herlo vigilance on Vimeo.